Les islamistes de Boko Haram ont été chassés par l’armée d’une zone du nord-est du Nigeria. Les violences du groupe extrémiste ont coûté la vie à plus de 17 000 personnes en sept ans.
C’est à Sani Usman, le porte-parole de l’armée nigériane que l’on doit l’information relayée par Europe 1 : 829 otages ont été libérés de Boko Haram, le groupe islamiste qui terrorise le nord-est du Nigeria. Les militaires ont ratissé les camps des terroristes de la zone de Kala Bagle où ils étaient retranchés.
L’armée a tué au moins 25 membres de Boko Haram dans cette opération qui a concerné les localités de Wumbi, Tunish, Tilem et Malawaji, Makaudari, Daima, Buduli, Sadigumo, Jiwe, Sidigeri et Kala. Les troupes ont également secouru 309 personnes retenues en otages par les terroristes dans ces localités, auxquels s’ajoutent 520 autres du village de Kusuma.
Au Niger Voisin, une centaine d’écoles ont été déplacées dans d’autres localités par l’ONU et l’État nigérien à cause de Boko Haram. Près de 6 000 enfants ont donc pu reprendre l’école. Une douzaine de classes ont été construites en matériaux définitifs notamment dans des camps des déplacés. Toutefois, la bonne exécution du plan est handicapée par "la persistance de l’insécurité et des déplacements continus des populations de la région.
La stratégie est de prendre en charge ces élèves dans les écoles les moins exposées pour les mettre à l’abri des agressions de Boko Haram, explique Brigi Rafini, le Premier ministre du Niger. La plupart des écoles fermées et désertées par les enseignants sont situées dans des localités proches du lac Tchad et sur les bords difficilement contrôlables de la Komadougou Yobé, une rivière qui marque la frontière entre le Niger et le Nigeria.