Une jeune tchadienne a été victime d’un viol en réunion le 8 février dernier. Elle a été enlevée par cinq hommes puis séquestrée et violée par ces criminels. Cette histoire a bouleversé tout le pays et une manifestation a été menée pour que justice soit faite. Le Chef de l’État, Idriss Déby Itno, s’était même senti interpellé par cet évènement.
En rassemblant tout son courage, Zouhoura, la jeune Tchadienne victime d’un viol collectif s’était confiée devant la caméra de France 24 dans le cadre d’une interview. Elle a raconté ce qui s’était passé lors des faits malgré son traumatisme et sa terreur. En effet, après voir été violée par cinq hommes, elle a été relâchée mais ses assaillants l’ont menacée de ne rien dire à personne. Le cas échéant, les violeurs publieraient cet acte ignoble sur les réseaux sociaux car toute la scène a été enregistrée par les criminels.
Mais elle a malgré tout avoué à ses parents ce qui lui est arrivé. "Ils m’avaient demandé de ne rien dire mais j’ai raconté à mes parents, je ne pouvais pas faire autrement", a-t-elle confié aux journalistes de France 24. Comme ils avaient promis, les violeurs ont donc publié sur les réseaux sociaux les images de Zouhoura toute nue et apeurée. Révoltés par l’immondice des agresseurs, les internautes ont organisé une manifestation en plein cœur de la capitale tchadienne. Des centaines de Tchadiens sont descendus dans la rue pour "demander justice pour Zouhoura et toutes les victimes de violences sexuelles", a commenté le site de RTL. Seulement, cette manifestation a tourné au vinaigre et la police a été contrainte de disperser les manifestants causant le décès d’un jeune homme.
Cette mobilisation a néanmoins été bénéfique car les manifestants ont été entendus par les autorités. Contre toute attente, le président de la République du Tchad en personne a réagi face à ce drame. "C’est en père de famille scandalisé que je réagis (...) à cet acte barbare, ignoble et innommable", a déclaré Idriss Déby Itno, le chef d’État tchadien. Il a par ailleurs annoncé que "justice sera rendue". Les violeurs ont été appréhendés et déférés devant le parquet de N’Djamena grâce à la réaction des manifestants. Pour sa part, la victime veut que les criminels payent pour leur crime. "Je veux que justice soit faite et que cela ne se reproduise plus jamais", a-t-elle souhaité.
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