Vingt-neuf personnes, dont de nombreux étrangers, ont été tuées lors d’un raid jihadiste contre un hôtel et un restaurant de Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. Trois Français, salariés d’une même entreprise de transports et levage du Val-d’Oise, figurent parmi les tués.
Un commando djihadiste a lancé vendredi soir une attaque sanglante sur un restaurant et un hôtel de Ouagadougou fréquentés par des Occidentaux. les autorités burkinabé ont annoncé un bilan de 29 morts dont de nombreux étrangers : au moins 18 nationalités différentes sont évoquées.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert dans la foulée une enquête pour assassinats et tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, une procédure classique du fait de la présence de ressortissants français parmi les victimes. Le Parisien a révélé samedi soir l’identité des trois victimes. Il s’agit de trois hommes : Antonio Basto, 52 ans, Arnaud Cazier, 51 ans, et Eddie Touati, 54 ans. Tous trois sont salariés de l’entreprise Scales, une société de transports basée dans le Val d’Oise qui a confirmé l’information des médias.
Olivier Dassault, député de l’Oise d’où était originaire l’une de ces victimes, a rapidement réagi sur Twitter.
Mes pensées vont à la famille et aux proches d'Eddie Touati originaire de l'Oise tué lors des attentats au Burkina Faso
— Olivier Dassault (@ODassault) January 16, 2016
Manuel Valls, Premier ministre français, a également fait part de sa peine sur Twitter.
Notre Nation est dans la peine. Soutien aux familles des victimes françaises de Ouagadougou.
— Manuel Valls (@manuelvalls) January 16, 2016
Dans un communiqué publié avant l’annonce des deux décès, le Quai d’Orsay évoquait une Française blessée et "27 morts et environ 150 blessés" dans l’attaque. Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a reconnu dans un discours radio-télévisé, que le pays était "sous le choc" après l’attaque djihadiste ayant fait 29 morts à Ouagadougou, mais souligné qu’il resterait "victorieux".
Les corps de trois djihadistes ont été identifiés, tous des hommes. Ils ont péri au cours de l’assaut mené durant une douzaine d’heures par les forces de l’ordre burkinabè, appuyées par des forces spéciales françaises et américaines.