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Plus de 60 personnes ont été tuées durant le week-end lors d’un raid de l’armée nigériane contre une secte chiite dont le chef a été arrêté à Zaria.
C’est à une source hospitalière que l’on doit le bilan relayé par Le Figaro aujourd’hui : un raid de l’armée nigériane contre la secte chiite Mouvement islamique du Nigeria, dans l’État de Kaduna, a fait plus de 60 morts, dimanche. Le leader de cette secte a été arrêté à Zaria, dans le nord du pays.
D’après les militaires, des membres de la secte, après avoir jeté des pierres, avaient essayé de bloquer le convoi dans lequel se trouvait le chef de l’état-major de l’armée, le général Tukur Buratai, et avaient tenté de l’assassiner samedi. Le lendemain, l’arme a donné l’assaut contre plusieurs bâtiments contre la secte et son chef, Ibrahim Zakzaky, a été arrêté.
La secte a annoncé dans un communiqué, hier, que l’adjoint de Zakzaky était en vie et qu’il était actuellement soigné. Deux autres responsables du groupe religieux ont été tués lors du raid qui a également fait 28 blessés. Ibrahim Zakzaky et ses fidèles contestent la version donnée par l’armée nigériane.
Ibrahim Zakzaky avait déjà été incarcéré pour ses positions politiques durant les années 1980 et 1990. Son organisation chiite est minoritaire au Nigeria, où plus de quatre musulmans sur cinq sont sunnites. En juillet 2014, un accrochage entre l’armée nigériane et le Mouvement islamique du Nigeria avait déjà causé une trentaine de morts du côté du groupe chiite.