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Nous sommes à trois semaines de la Cop21. La Banque mondiale lance l’alerte sur les dangers du changement climatique sur les populations les plus vulnérables dans un rapport.
Les luttes contre le changement climatique et contre la pauvreté font partie d’un même combat, observe Le Figaro. En effet, ces deux défis peuvent être mieux relevés s’ils sont affrontés ensemble. La Cop21, la conférence planétaire sur le changement climatique, ouvrira ses portes dans trois semaines.
La Banque mondiale tire sur la sonnette d’alarme dans un rapport sur les conséquences du changement climatique sur les populations les plus vulnérables. Cent millions de personnes supplémentaires risquent de tomber sous le seuil de pauvreté si rien n’est fait à l’horizon 2030.
"Les événements liés au climat, à la météo, sont déjà des obstacles à la réduction de la pauvreté et cela va empirer", insiste Stéphane Hallegatte, l’un des auteurs du rapport de la Banque mondiale. "Les populations subissent des pertes de récoltes, la flambée des prix des matières premières et l’augmentation des maladies, notamment la malaria et les diarrhées qui sont provoqué par des chocs climatiques tels que les inondations, les tempêtes, ou les épisodes de sécheresse", détaille le spécialiste.
Ce rapport de la Banque mondiale montre que ces chocs impactent davantage les populations les plus vulnérables. Par exemple, en Indonésie, 30 % de la population pauvre risquent d’être touchés par des inondations par rapport à la population riche. La raison en est que ces populations vivent dans des conditions plus précaires, des habitats moins résistants et des zones plus exposées.
En Afrique du Nord, la moitié des 40 % les plus pauvres est touchée des problèmes liés au changement climatique, contre 20 % dans les tranches élevées de la population. Même les populations qui vivent sous le seuil de pauvreté, qui est de 1,90 dollar par jour, soit 1,76 euro, peuvent basculer encore plus dans la pauvreté quand une inondation détruit une micro-entreprise ou quand une sécheresse décime un troupeau, d’après ce rapport de la Banque mondiale.