SIPA
L’accès aux antirétroviraux est très limité en République démocratique de Congo alors que le pays est fortement touché par le VIH sida, plus d’un million de personnes sont séropositives.
Le sida est la dixième cause de mortalité en République démocratique de Congo (RDC). Selon les chiffres officiels, l’épidémie a fait 25 000 victimes en 2014. Une réalité qui a été mise en évidence par le directeur de l’Onusida en RDC, Marc Saba, lors d’une conférence de presse qui faisait le point sur l’avancée de la maladie dans le pays. Autre constat encore plus désastreux : le VIH sida touche un nombre impressionnant de personnes en RDC alors que l’accès aux antirétroviraux (ARV) y est très limité.
Les antirétroviraux sont pourtant le seul traitement dont l’efficacité est prouvée pour améliorer significativement la qualité et durée de la vie des personnes touchées par le VIH sida. En 2014, environ "100 000 personnes ont été mises sous traitement antirétroviral sur les 400 000 qui vivent avec le virus de l’immunodéficience humaine (VIH)", a affirmé Marc Saba. Les trois quarts soit 75% des personnes malades du sida en RDC n’ont pas accès aux traitements antirétroviraux, a résumé de son côté le docteur Franck Fwamba, directeur du Programme national de lutte contre le sida. Ce taux de couverture est parmi les plus bas du monde, déplorent les spécialistes.
De ce fait, la lutte contre le VIH sida reste "prioritaire" en RDC, estime Marc Saba. Le pays a face à lui un grand défi. Celui d’amener les malades à suivre un "traitement pour la vie", lance le docteur Franck Fwamba. Le médecin a expliqué que seulement 30% des personnes sous traitement antirétroviral avaient pris leurs médicaments de manière continue sur toute l’année 2014. Cela essentiellement à cause d’un manque de connaissances sur la maladie.