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Un hélicoptère s’est écrasé mardi en Libye à proximité de la capitale Tripoli avec 23 personnes à bord, dont probablement des chefs militaires liés aux milices contrôlant la capitale. Le bilan provisoire fait état d’au moins 9 morts.
Selon un responsable de la sécurité lybienne, un hélicoptère des autorités de Tripoli non reconnues par la communauté internationale, a été abattu mardi près de la capitale libyenne faisant au moins 9 morts. "Nous avons jusqu’à présent retrouvé neuf corps, dont celui du colonel Hussein Abou Dayya", un haut responsable de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle Tripoli, a-t-il précisé. La même source a indiqué qu’il s’agit probablement d’une attaque perpétrée par le gouvernement rival (celui reconnue par la communauté internationale) qui a expressément démenti toute implication dans ce crash.
"Un hélicoptère transportant 23 personnes et se dirigeant vers Tripoli, a été la cible de tirs. L’appareil s’est écrasé en mer dans la zone d’al-Maya", à l’ouest de la capitale, a affirmé de son côté le colonel Mostafa al-Sharkassi, porte-parole de l’armée de l’air loyale aux autorités de Tripoli. L’agence de presse Lana, loyale au gouvernement reconnu par la communauté internationale, a indiqué que l’appareil pourrait avoir transporté plusieurs chefs de la coalition de milices Fajr Libya (Aube de la Libye), dont Hussein Abou Dayya et le chef de la milice Chouhada al-Zawia, Souheib el-Rammah.
Le colonel Mostafa al-Sharkassia a dénoncé un acte criminel d’autant plus que "l’hélicoptère n’était pas armé", a-t-il assuré. Un "état d’alerte maximal pour les forces armées et les thowars (anciens rebelles) en vue d’une éventuelle riposte", a été décrété par le ministère de la Défense auquel il est rattaché (non reconnu par la communauté internationale). Ce gouvernement fera une riposte "le moment venu" a promis le colonel Sharkassi.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye fait face à un engrenage politique. Deux "autorités politiques" se disputent le pouvoir depuis 2014, celle de Tripoli et l’autre basée dans l’Est, la seule reconnue par la communauté internationale. Jusqu’ici aucun accord n’a été trouvé pour établir un gouvernement d’unité malgré la pression de la communauté internationale.