Le président des Maldives Yameen Abdul Gayoom, était sur le chemin du retour d’un pèlerinage à La Mecque lorsqu’une explosion a eu lieu ce lundi matin sur la vedette qui le ramenait de l’aéroport à la capitale.
Certaines des personnes qui l’accompagnaient, sa femme et un garde du corps, ont eu de légères blessures. La cause de la détonation reste inexpliquée jusqu’ici. Le soupçon d’un attentat prend une piste sérieuse. Les Maldives sont secouées depuis des mois à de sérieux troubles politiques et sociaux. Les autorités ont sollicité l’aide du FBI et de la police fédérale australienne pour élucider l’affaire.
En 2008, les Maldives entament un tournant vers la démocratie. Après l’adoption d’une nouvelle Constitution, Mohamed Nasheed, militant engagé dans la lutte pour les droits de l’homme et l’écologie est élu président de la République. En 2012, il a démissionné, contraint par un coup de force de la police et de l’armée.
Yameen Abdul Gayoom le remplace. Dès son accession au pouvoir, ce dernier rétablit la peine de mort, alors que cela a été suspendue depuis soixante ans. Il ramène également l’âge de la responsabilité criminelle à 10 ans, et même à 7 ans pour la prise de drogue et d’alcool.
Un attentat est peu probable dit Libération. Car l’opposition est à cheval sur les principes de la démocratie, et aucun attentat n’a eu lieu aux Maldives. Ce journal évoque la possibilité de l’implication de l’Etat islamique. "Le 30 août dernier, dans une vidéo postée sur YouTube, trois hommes cagoulés et armés, avec le logo de l’Etat islamique, menaçaient de tuer le Président et son vice-président sous les trente jours et de s’attaquer à l’industrie hôtelière de luxe si la loi antiterroriste votée en juillet n’était pas retirée – le délai expirait justement ce lundi" affirme Libération.