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Afin de parer les entrées djihadistes sur le territoire tunisien, le pays veut construire un mur de séparation tout au long de la frontière avec la Lybie. Le projet est prévu s’étendre sur un tiers des 500 km de la frontière entre les deux pays.
Etat d’urgence en Tunisie
Un mur afin d’empêcher l’expansion djihadiste, c’est l’idée que les autorités tunisiennes ont trouvé. Près de deux semaines après l’attentat de Sousse le 26 juin, le plus important du pays avec 38 touristes tués, la Tunisie a décrété un état d’urgence. Face à la situation alarmante que vit le pays, le gouvernement tunisien a annoncé mercredi la construction d’un mur le long de sa frontière avec la Libye. Pour rappel, c’est dans ce territoire que l’auteur de l’attentat aurait reçu sa formation.
Un mur fait de dunes de sables
Ce "mur protecteur de terre" sera construit afin de renforcer les mesures sécuritaires à la frontière tuniso-libyenne, selon le premier ministre Habib Essid. Un parlementaire avait déjà évoqué mardi la construction d’un autre mur de 186 km entre les deux postes frontaliers de Ras Jedir et de Dhiba. Selon un conseiller du Premier ministre, il s’agirait en fait de "dunes de sables très hautes qui dépassent deux mètres", afin de stopper le passage des véhicules.
Empêcher la menace djihadiste
Le projet sera notamment flanqué de fossés et devrait être édifié sur un tiers de la frontière qui se trouve entre la Tunisie et Lybie dont la longueur est de 500 km. Selon le Premier ministre, les travaux ont débuté en avril et devaient prendre fin à la fin de l’année. Cependant, la protection de la frontière surtout au cours de ces travaux s’avère très difficile. Ce projet qui avait été annoncé par le ministère de la Défense peu après l’attentat au musée Bardo le 18 mars, est l’une des mesures prises par la Tunisie. Cette mesure a été mise en plae pour tenter d’endiguer la menace terroriste qui plane sur le tourisme représentant 7% de l’économie du pays.
À @RFI l’entourage du PM parle d’un mur de sable haut de plus de 2m avec tranchées infranchissables par un véhicule, terminé d’ici octobre
— David Thomson (@_DavidThomson) 8 Juillet 2015