Alors qu’il avait remporté l’année dernière ce permis de chasse très controversé et mis aux enchères par la Namibie, un chasseur américain du Texas a payé 350 000 dollars soit près de 315 000 euros le droit de tuer un rhinocéros noir.
Le début de cette histoire avait provoqué de nombreuses indignations en 2014. Corey Knowlton, un chasseur américain du Texas avait remporté le permis de chasser un rhinocéros noir, délivré par la Namibie, et ce pour la somme de 350 000 dollars, soit environ 315 000 euros.
Pour la protection de l’espèce
L’heureux gagnant a tué l’animal, appartenant à une espèce menacée d’extinction, ce lundi 18 mai. Selon l’homme de 36 ans, l’argent versé aux autorités namibiennes servirait à la protection de l’espèce. Lors de la traque qui a duré trois jours, le texan était accompagné de guides du gouvernement namibien qui devaient s’assurer que l’animal abattu était bien le bon ainsi que d’une équipe de télévision de la chaîne américaine CNN, laquelle a filmé la chasse.
Un acte bénéfique pour le rhinocéros
"Le monde entier a entendu parler de ma chasse et je pense qu’il est très important que les gens sachent que ça s’est bien passé, de la façon la plus scientifique possible", a essayé de rassurer le chasseur américain. Corey Knowlton a ajouté que depuis le début, il a toujours pensé que l’acte serait bénéfique pour le rhinocéros noir. L’américain de 36 ans Corey Knowlton a affirmé qu’il souhaite "que le rhinocéros noir soit le plus abondant possible" et "croit en la survie de cette espèce".
850 000 rhinocéros au début du XXe siècle
Depuis 2012, la Namibie a mis en vente des licences de chasse pour cinq rhinocéros, garantissant que l’argent sert à financer des projets de protection de la nature et pour la lutte contre le braconnage. Les rhinocéros assignés aux chasseurs sont sélectionnés parmi les animaux trop vieux pour se reproduire, ont annoncé les autorités. Selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), près de 850 000 rhinocéros noirs étaient encore en vie en Afrique au début du XXe siècle. Leur nombre est descendu à 2 400 en 1995 mais les efforts de sauvegarde ont pu augmenter le nombre des survivants à environ 5 000.