La confusion règne au Burundi, au lendemain du coup d’Etat d’un groupe de militaires. La France prend position.
Trois militaires sont morts dans l’affrontement entre les deux camps, hier, rapporte Le Parisien. Le président Pierre Nkurunziza a qualifié d’imposture le coup d’Etat orchestré par un groupe de militaires qui ont déclaré l’avoir destitué mardi. Des rafales de tirs de mitrailleuse, entrecoupées de tirs d’obus, ont été entendues à Bujumbura, la capitale du Burundi, et avant l’annonce de ces morts, François Hollande a appelé les forces en présence à la fin des violences.
Plus tôt dans l’après-midi d’hier, les violences ont pris un nouveau tournant après la diffusion d’une allocution de Pierre Nkurunziza, bloqué en Tanzanie depuis mercredi. Ses opposants, dirigés par le général Godefroid Niyombare, ont alors lancé une nouvelle attaque contre les forces fidèles au pouvoir postées autour de la radio et télévision nationale burundaise.
C’est en tentant de leur prendre le contrôle du bâtiment que les trois militaires ont été tués. Jusqu’ici, on ne sait à quel camp appartiennent les victimes. Hier, peu après 16 heures, la radio a cessé d’émettre durant quelques heures. Elle a émis de nouveau, son directeur affirmant qu’elle restait sous contrôle loyaliste.
Dans la matinée d’hier déjà, des tirs nourris ont retenti dans la cpitale burundaise. Les locaux de la télé Renaissance ont été incendiés, ainsi que ceux de la Radio publique africaine. Selon des témoins, ce deuxième feu aurait été provoqué par des policiers.
François Hollande rappelle qu’il avait souhaité, lors de son discours de Dakar, le 29 novembre 2014, que les Constitutions soient respectées et que les consultations électorales se tiennent dans des conditions de transparence incontestables.