Quatorze militaires français sont mis en cause, mais "très peu" d’entre eux ont été identifiés dans l’enquête conduite par le parquet de Paris sur les soupçons de viols en Centrafrique.
Selon une source judiciaire, 14 militaires sont mis en cause dans le rapport interne de l’ONU sur des soupçons de viols commis entre fin 2013 et 2014 en Centrafrique. Parmi ces militaires, "très peu" ont été identifiés, a précisé cette source, sans en dévoiler le chiffre précis. Quant aux mineurs témoignant contre les soldats, on en dénombre six à ce stade de l’enquête, âgés de 9 à 13 ans, dont quatre se disent victimes directes et deux se disent témoins de faits d’abus sexuels.
Des soldats du Tchad et de Guinée équatoriale seraient également accusés, indique par ailleurs une ONG. Il s’agit de trois soldats tchadiens et deux équato-guinéens, a précisé à l’AFP la co-directrice de l’ONG américaine Aids-Free World, Paula Donovan, qui a consulté le rapport et l’a communiqué au journal britannique The Guardian.
A ce stade, les militaires identifiés n’ont pas été entendus. Depuis son ouverture, la gendarmerie prévôtale, chargée des investigations, a effectué un déplacement en Centrafrique. L’enquête préliminaire, ouverte après la transmission d’un rapport du ministère de la Défense, vise à vérifier la matérialité des faits allégués, notamment par le biais d’auditions, et à établir les responsabilités le cas échéant.
Jeudi, le porte-parole du ministère de la Défense, Pierre Bayle, a affirmé qu’il n’y avait "aucune volonté de cacher quoi que ce soit" de la part de l’armée.