L’ancien président égyptien a été condamné aujourd’hui au Caire pour son implication dans l’arrestation et la torture de manifestants. Il a été en outre acquitté d’un autre chef d’inculpation.
Mohamed Morsi a été destitué par l’armée en 2013, rappelle Le Figaro aujourd’hui. L’autre accusation dont il a été acquitté est l’incitation à au meurtre qui aurait pu lui valoir la peine de mort. Il a été condamné à vingt ans de prison incompressibles pour les arrestations et torture de manifestants, plus de 20 mois après sa destitution par l’ex-chef de l’armée et actuel président Abdel Fattah al-Sissi.
Le verdict est le premier prononcé à l’encontre du dirigeant islamiste depuis sa déchéance. Il a été annoncé lors d’une audience retransmise à la télévision. Mohamed Morsi, qui fut le premier président démocratiquement élu en Egypte, en juin 2012, a la possibilité de faire appel.
Douze autres cadres des Frères musulmans ont été condamnés à la même peine, dont Mohamed el Beltagy et Essam el Erian. Les coaccusés du président étaient soupçonnés d’avoir organisé ou participé à la dispersion violente d’une manifestation d’opposants, en décembre 2012, au moment où il était encore au pouvoir. La défense a souligné le manque de preuves, et rappelé que des pro-Morsi avaient aussi été tués dans ces heurts.
A l’annonce du verdict prononcé par le juge Ahmed Sabri Youssef, les condamnés, enfermés dans une cage, ont fait le salut à quatre doigts symbolisant la résistance contre la répression subie par les Frères musulmans et scandé : "Dieu est le plus grand".