Illustration - SIPA
Un convoi humanitaire de la Croix-Rouge a été attaqué par des hommes armés dans le nord de Mali. Un employé du CICR a été tué et un membre de la Croix-Rouge malienne blessé.
Dans un communiqué publié depuis Genève, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déploré lundi, la mort de l’un de ses employés dans le nord de Mali. Cet employé, dont le nom est Hamadoun, a été tué dans une attaque visant leur convoi humanitaire en déplacement à quelques kilomètres de Gao, rapporte Le Figaro. Selon les explications données par le CICR, en dehors de l’humanitaire tué, un autre membre de la croix rouge malienne a été blessé dans cette attaque. Ce dernier est actuellement dans un état stable.
Les circonstances exactes de l’attaque sont encore confuses. Dans le même communiqué le CICR explique que le camion, clairement marqué de l’emblème de la Croix-Rouge, "était parti de Gao et se dirigeait vers Niamey, au Niger voisin, pour y recueillir du matériel médical quand il a été attaqué". Le CICR a en outre indiqué être "profondément atterré par la mort de l’un de ses employés".
Attentat revendiqué par des djihadistes
Lundi, un porte-parole djihadiste a revendiqué auprès de l’AFP l’attentat contre le convoi de la Croix-Rouge. Dans un entretien téléphonique avec un journaliste à Bamako, Abou Walid Sahraoui du groupe Mujao a déclaré : "Avec l’aide de la main d’Allah, nous avons tué à côté de Gao, en terre musulmane, un chauffeur qui travaillait pour l’ennemi". Le journaliste demandant de préciser s’il s’agissait du chauffeur du CICR, le porte-parole a clairement confirmé : "Oui, c’est bien ça. Nous avons eu ce qu’on voulait avec l’attaque".
Yasmine Praz Dessimoz, chef des opérations pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest du CICR, a souligné que "le CICR s’inquiète de la montée de la violence contre les travailleurs humanitaires", les empêchant de venir en aide aux personnes et aux communautés qui en ont désespérément besoin.
MT @YDaccordICRC : Nous sommes choqués par les attaques de nos équipes au #Mali, au #Yemen et en #Syrie. De telles actions sont inacceptables
— CICR (@CICR_fr) 30 Mars 2015