Une vidéo du musée du Bardo où 21 personnes ont été tuées par 2 hommes mercredi dernier, a été publiée par les autorités tunisiennes samedi soir. La séquence a été tirée en partie des caméras de surveillance.
Vidéo et photos diffusées par le gouvernement tunisien
Le ministère de l’Intérieur tunisien a publié samedi soir une vidéo d’environ 60 secondes qui montre deux hommes ambulant à l’intérieur du musée, arme à la main.
Coiffé d’une capuche rouge pour l’un et casquette à l’envers pour l’autre, Yassine Abidi et Jabeur Khachnaoui, après avoir commis leur forfait prennent la fuite. Alors qu’ils croisaient un visiteur tunisien, les 2 assaillants n’ont pas tiré mais l’ont juste menacé.
Les images de la vidéo ont été entrecoupées par le ministère avec des photos prises dans le musée. Le premier corps est cerclé de rouge mettant en évidence ce qui paraît être une ceinture d’explosifs. Le deuxième corps gît dans une mare de sang. Dans ces images, on distingue les visages des tireurs.
Identité des assaillants
Selon les autorités locales, Yassine Abidia a 27 ans. Sa famille vit dans le Grand Tunis.
Originaire de la région de Kasserine (centre-ouest), Jabeur Khachnaoui est un lycéen, selon les autorités locales. Connus des services de police, ils ont été formés au maniement des armes en Libye, indique le gouvernement tunisien.
Cette attaque qui a eu lieu mercredi au musée du Bardo, à Tunis et qui a fait 21 morts (20 touristes et un policier tunisien), a été revendiquée par le groupe Etat Islamique.
Le président tunisien admet des "failles dans la sécurité"
Dans un entretien accordé à Paris Match, Béji Caïd Essebsi, le président tunisien, a admis des "défaillances" dans le dispositif de sécurité de la Tunisie ; cCe qui aurait facilité l’attentat meurtrier du Bardo. "En amont, la police et le renseignement n’ont pas été assez systématiques pour assurer la sécurité du musée" du Bardo, a-t-il admis.
Il a toutefois souligné l’efficacité des services de sécurité " pour terminer rapidement l’attaque au Bardo, évitant certainement des dizaines de morts supplémentaires si les terroristes avaient pu déclencher leurs ceintures d’explosifs".