La thèse de la police est que ces momies ont été jetées dans les eaux usées par des personnes qui avaient effectué des fouilles illégales.
Le Point rapporte que des momies, enveloppées dans plusieurs couches de lin, et leurs sarcophages en bois ont été découverts samedi 31 janvier par des policiers dans un village près de la ville de Minya, à peu près 240 kilomètres au sud du Caire. D’après les sites de CairoScene et de la BBC, qui rapportent l’évènement, ces vestiges appartiennent à l’époque gréco-romaine, entre 332 avant J.-C. et 395 après J.-C.
Il sera cependant difficile d’en connaître davantage, tant les corps sont détériorés : "Bien que les cercueils ont été décorés avec des images colorées, il manque des inscriptions ou des hiéroglyphes égyptiens antiques" qui conduiraient à plus d’éclaircissement, a précisé, dans un communiqué, le ministère des Antiquités. Un troisième sarcophage a aussi été trouvé, mais il ne contenait rien.
Comment les momies se sont-elles retrouvées à cet endroit ? Nul n’a de réponses jusqu’ici. Mais selon un responsable du ministère, Dr Yusuf Khalifa, il est possible qu’elles aient été retrouvées par des individus effectuant des fouilles illégales. Elles auraient ensuite été laissées pour que les malfaiteurs ne soient pas rattrapés, ou parce qu’ils n’auraient pas su reconnaître la valeur culturelle des sarcophages avec leur contenu.
Les limitations des fouilles sont extrêmement strictes en Égypte. En octobre 2014, sept individus ont été arrêtés à Gizeh, après avoir enfreint cette loi, mettant au jour les restes d’un temple antique. Les experts essaient désormais de rétablir ce qu’il reste des deux momies et des sarcophages, qui seront exposés, une fois ce travail achevé, au musée Hermopolis de Minya.