Un des groupes armés contrôlant la Lybie s’est lancé sur un site pétrolier de Total. La ressource juteuse de la vente clandestine de cette denrée est la motivation des assaillants.
Selon Le Figaro, le champ pétrolier est exploité communément par Total et la Compagnie nationale libyenne de pétrole. Un groupe armé a pris d’assaut dans la nuit de mardi à mercredi le site d’al-Mabrouk se trouvant à 100 km au sud de la ville de Syrte. Ce raid a été confirmé par le groupe pétrolier français. De source diplomatique française, l’attaque aurait été conduite par une filiale locale du groupe djihadiste État islamique.
On déplore quatre morts parmi des membres du personnel de la société libyenne, qui avait sur place 56 employés libyens et philippins. "Il n’y avait aucun ressortissant français ou occidental", souligne cette même source contactée par Reuters.
Tout le personnel de Total a quitté le site en 2013 du fait de la détérioration des conditions de sécurité en Libye. La région de Syrte, où se situe le champ pétrolier de Mabrouk, est un fief des djihadiste d’Ansar al Charia. La production du site était en outre suspendue depuis décembre, comme de nombreuses autres installations pétrolières libyennes, les terminaux d’exportation fonctionnant à bas régime. Des affrontements se sont produits autour de ces terminaux pétroliers dans l’est du pays, à la suite d’une attaque en décembre des milices de Fajr Libya qui ont pour bastion Tripoli et qui tentent de mettre la main sur ces sites stratégiques.
Depuis la chute de Khadafi, la Lybie est morcelée sous le contrôle de plusieurs bandes armées. Ces dernières exportent clandestinement le pétrole du pays afin de se ressourcer financièrement.