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Goodluck Jonathan a échappé à un attentat-suicide, hier. Deux kamikazes se sont fait exploser dans le parking du stade de Gombe, quelques minutes après son départ.
Le président Goodluck Jonathan l’a échappé belle, note France Tv Info aujourd’hui. Candidat à sa propre succession, il tenait un meeting à Gombe, dans le nord-est du Nigeria, où le groupe terroriste Boko Haram se fait toujours plus menaçant à douze jours du scrutin présidentiel.
Pour l’heure, l’attentat n’a pas été revendiqué, mais deux kamikazes sont soupçonnées d’en être les auteurs. "Nous avons évacué deux corps de femmes, nous pensons qu’il s’agit des responsables de l’explosion", a déclaré un agent des secours. L’une d’elles a été pulvérisée. Au total, 18 personnes ont été blessées dans cet attentat, un bilan qui correspond à celui de l’hôpital spécial de l’Etat de Gombe et un représentant du gouvernement fédéral.
Gombe a déjà été la cible, dimanche, par un double attentat à la bombe contre un poste de contrôle militaire, qui a fait au moins cinq morts. Les islamistes ont aussi lancé dimanche une importante offensive sur Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno, à quelques 300 km au nord-est de Gombe, dont le contrôle est un enjeu majeur de la crédibilité de l’élection présidentielle du 14 février.
L’armée nigériane a pu repousser l’attaque sur Maiduguri, au bout de longues heures de combats. Mais les experts affirment que le deuxième assaut en une semaine sur cette ville stratégique ne sera sans doute par le dernier avant l’élection. "Les insurgés dénoncent depuis longtemps les élections, perçues comme une pratique païenne incompatible avec l’Etat islamique" qu’ils prétendent avoir instauré dans la région, rappelle le chercheur Nnamdi Obasi, de l’International Crisis Group.