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Bien que l’épidémie d’Ebola semble marquer une pause, rien n’est encore gagné car l’épidémie "n’est pas encore endiguée", a indiqué jeudi le coordinateur spécial de l’ONU.
La situation affiche une amélioration avec une diminution du nombre de cas de semaine en semaine, mais la fièvre Ebola persiste encore dans un tiers des zones des trois pays touchés. Des flambées occasionnelles et des surprises avec de nouveaux cas apparaissent encore notamment chez les personnes entrées en contact avec des malades, a expliqué David Nabarro à Addis Abeba. Ce dernier a alors prévenu que l’épidémie n’était pas encore endiguée.
Dans son allocution, M. Nabarro a exprimé son inquiétude face à l’arrivée prochaine de la saison des pluies. Il a donc invité à la mise en place d’un réseau "d’intervenants locaux" avant que les précipitations ne rendent certaines zones presque inaccessibles. "Il nous a fallu trop longtemps pour être prêts. Nous avons besoin de meilleurs moyens d’intervention", a-t-il indiqué sur Le Parisien concernant les leçons tirées de cette épidémie d’Ebola, la pire de l’histoire du virus depuis qu’il a été identifié en 1976.
La passivité de la communauté internationale et l’UA a été largement critiquée alors que l’épidémie a déjà tué près de 9 000 personnes en un an dans les trois pays les plus touchés à savoir la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. Toutefois, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’est récemment réjouie le 23 janvier d’une baisse essentielle du nombre de personnes infectées par le virus. L’OMS a tout de même prévenu que la situation restait "extrêmement préoccupante" et qu’un accroissement de l’épidémie ne pouvait être écarté.