Il s’agit d’une grève illimitée lancée par des infirmiers d’un hôpital public de Makeni, situé dans le nord de la Sierra Leone. Et pour cause : ils réclament le paiement des primes de risque.
Alors que les autorités ont imposé des mesures de confinement jusqu’à dimanche dans tout le Nord afin d’éviter la progression de la fièvre hémoragique Ebola, des infirmiers dans un hôpital public de Makéni ont décidé de faire la grogne. "Des infirmiers d’un hôpital public de Makeni, dans le nord de la Sierra Leone, observaient jeudi 25 décembre une grève illimitée pour réclamer des primes de risque" a-t-on appris dans les colonnes du Monde de ce vendredi.
Expliquant les raisons de cette manifestation, un porte-parole des grévistes, Henry Conteh, a déclaré à la radio publique sur le récit du Figaro que l’arrêt de travail, qui touche 30 infirmiers de l’hôpital Mabenteh de Makeni (chef-lieu du district de Bombali), a débuté mercredi à cause "du non-paiement des primes de risque" par le gouvernement pour le mois de novembre.
Les mesures de confinement sont assez stricts notamment la fermeture des commerces et marchés, l’interdiction des déplacements entre départements et entre localités sauf pour les équipes anti-Ebola et les personnels autorisés. Les attroupements publics pour Noël et le Nouvel An, y compris les offices religieux, sont interdits depuis le 12 décembre en raison de l’épidémie. Néanmoins, malgré ces sévères restrictions, "le confinement était généralement vécu sans hostilité depuis deux jours", a confié le ministre pour la province du Nord, Alie Kamara dans Le Monde. Seuls des risques de pénuries dans certains résidents de cette région ont été constatés.
Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mercredi, la fièvre Ebola a entraîné la mort d’environ 7 588 personnes dans plusieurs pays, à 99% dans trois Etats voisins : Liberia, Sierra Leone et Guinée.