La juge Thokozile Masipa a ordonné la réexamination en appel du procès Pistorius, après avoir examiné les arguments écrits du parquet et de la défense.
Oscar Pistorius, condamné à cinq ans de prison pour simple homicide involontaire verra son jugement revu en appel à la demande du parquet, rapporte Le Figaro. Le 21 octobre dernier, à l’issue d’un procès retentissant, le parquet sud-africain était en effet insatisfait de la condamnation à cinq ans de prison du champion paralympique Oscar Pistorius pour avoir abattu sa petite amie.
"La condamnation à cinq ans d’emprisonnement (...) est choquante de légèreté, inappropriée et n’aurait jamais été prononcée par un tribunal raisonnable", a indiqué le Parquet dans sa demande de révision. En l’état, Pistorius serait libérable sous contrôle judiciaire au bout de dix mois, c’est-à-dire dès le mois d’août, avait souligné le parquet à l’époque.
Ce mercredi 10 décembre, la juge en charge du procès a accepté que les magistrats de la Cour suprême d’appel vérifient ainsi si elle a correctement appliqué la loi en condamnant l’athlète de 28 ans pour homicide involontaire, et non pour le meurtre de son amie mannequin, Reeva Steenkamp. Pistorius pourrait ainsi voir sa condamnation plus sévère.
"Notre argument était qu’il aurait dû être reconnu coupable de meurtre, et ensuite condamné à une sentence minimum de quinze ans, et c’est ce que nous souhaitons", a commenté à l’AFP le porte-parole du parquet sud-africain Nathi Ncube, satisfait de la décision de la juge. Après ce feu vert, les pièces du dossier seront réexaminées par des juges de la Cour suprême d’appel de Bloemfontein (centre) dont les travaux prennent en général plusieurs mois.
Pour l’heure, Pistorius ne peut voir sa famille que 45 minutes par semaine, l’occasion de recevoir un peu d’argent pour améliorer l’ordinaire des repas, avec de la sardine, des fayots en boîte et des barres de goûter. En tout état de cause, la célébrité et son handicap mettent le sportif à l’abri des mauvais traitements et de la violence de certaines prisons sud-africaines, surpeuplées.