Serge Lazarevic est arrivé à Niamey en début de soirée, hier. Il est arrivé ce matin vers 7h30 à la base aérienne de Villacoublay.
Dans la dernière vidéo mise en ligne par Al-Qaïda au Maghreb islamique, l’ex-otage français disait craindre pour sa vie et appelait François Hollande à tout faire pour le libérer, rappelle RFI ce matin. C’est désormais chose faite.
Lazarevic est arrivé à la présidence de Niamey vers 20h30, hier soir. Il a eu une entrevue pendant un quart d’heure avec le président Issoufou. L’ex otage n’avait plus la longue barbe fournie que l’on avait vu lors de la dernière vidéo envoyée par ses ravisseurs, le 17 novembre dernier.
« Je voudrais remercier le président et je voudrais remercier aussi le peuple du Niger qui a collaboré avec la France pour me faire libérer. J’ai perdu une vingtaine de kilos, mais ça va, je suis encore bien », a-t-il dit. Hier soir, la fille de Serge Lazarevic a pris l’avion pour ramener son père en France. Il est arrivé ce matin vers 7h30 à la base aérienne de Villacoublay.
Les acteurs de cette libération sont les mêmes que dans le cas des otages d’Arlit, affirme le président nigérien. Depuis deux semaines, le touareg nigérien Mohamed Akotey, qui s’était déjà occupé de la libération des quatre derniers otages français détenus au Niger, était à la manœuvre.
Il s’est rendu dans la région de Kidal pour rencontrer des membres de la communauté touarègue de l’Adrar des Ifoghas, puis il est revenu, il y a quelques jours. C’était juste après la publication de la dernière preuve de vie de Serge Lazarevic.
Il a ensuite rencontré Alghabass Ag Intalla, le fils du chef traditionnel de la région de Kidal. Ils se sont rendus lundi à Tin-Essako, dans la région de Kidal, où tout s’est dénoué. Le médiateur Mohamed Akotey n’a pas eu de contact direct avec les ravisseurs, Iyad Ag Ghali, qui a fait la navette entre le médiateur et les ravisseurs.
Il est impossible d’affirmer, pour l’heure, si une rançon a été payée ou non, mais la libération de Lazarevic implique une libération de prisonniers. La presse évoque deux hommes, les demi-frères Mohamed Ali ag Wadoussène et Haïba Ag Achérif, ceux-là mêmes qui ont organisé l’enlèvement de Lazarevic et de Philipe Verdon et qui ont été trahis par la puce de leur téléphone oubliée dans un hôtel à Bamako.