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Le président français a estimé que l’éviction du président burkinabé Blaise Compaoré pouvait « servir de leçon à beaucoup de chefs d’Etat, et pas seulement en Afrique ».
François Hollande a donné une leçon de bonne gouvernance aux dirigeants africains aujourd’hui, commente le site 20minutes.fr. Nous sommes à deux jours du sommet de la Francophonie de Dakar. Le chef de l’Etat conseille à ses homologues africains de ne pas céder à la tentation de s’accrocher, notamment en modifiant la Constitution de leur pays.
A propos de la destitution fin octobre sous la pression de la rue du président du Burkina Faso Blaise Compaoré, le président français a estimé que cette éviction pouvait « servir de leçon à beaucoup de chefs d’Etat, et pas seulement en Afrique », lors d’un entretien accordé aux chaînes de télévision France 24 et TV5 Monde et à RFI.
« On ne change pas l’ordre constitutionnel par intérêt personnel », a-t-il lancé avant d’ajouter : « La France a évité un bain de sang au Burkina Faso ». Le 31 octobre, des émeutes ont entraîné la démission de Compaoré qui avait l’intention de modifier la Constitution pour se maintenir au pouvoir, et cela après 27 ans de pouvoir.
François Hollande a rappelé qu’il avait mis en garde l’ancien président burkinabé, et lui avait même écrit pour lui proposer son soutien pour qu’il puisse prendre des responsabilités internationales en acceptant de quitter le pouvoir dans son pays. La France a exfiltré le président désavoué, a confirmé François Hollande.
En exil en Cote d’Ivoire depuis sa destitution, Blaise Compaoré séjourne actuellement au Maroc, à qui le gouvernement de transition de son pays envisage de demander son extradition.