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Les coulées de lave du volcan Fogo, entré en éruption il y a cinq jours, gagnent lentement du terrain menaçant de détruire la ville de Cha das Caldeiras et quatre villages voisins.
Le volcan Fogo, point culminant de l’archipel du Cap-Vert, est entré en éruption samedi 22 novembre au soir, près de 20 ans après sa dernière activité. Des centaines de riverains ont été déjà évacuées et l’aéroport de l’île de Fogo a été fermé. Le gouvernement du Cap-Vert a déclaré l’état d’urgence sur l’île de Fogo et pourrait faire de même pour l’île voisine de Brava en fonction de l’évolution de la situation.
Actuellement, les coulées de lave se rapprochent des zones cultivées, principalement la localité de Cha das Caldeiras où les 1 200 habitants ont été évacués et accueillis dans des abris de secours, rapporte Le Figaro. Joint au téléphone par l’AFP, Nelio Santos, un journaliste de la télévision cap-verdienne a souligné que "beaucoup d’habitants de Chao das Caldeiras sont partis sans même attendre les consignes des autorités".
Selon les autorités locales, l’éruption de samedi a été plus forte que celle de 1995 qui avait entraîné au final l’évacuation de 5 000 personnes. Bien que l’éruption n’ait fait aucune victime, les coulées de lave peuvent aggraver la situation. Le Premier ministre Jose Maria Neves a lancé un appel à l’aide internationale jeudi dernier, après s’être rendu sur place. Actuellement, des spécialistes du Portugal et des îles Canaries ont fait le déplacement sur l’île pour surveiller l’activité sismique.
Lundi, la compagnie aérienne capverdienne (Tacv) a annoncé qu’elle suspendait ses vols vers les îles de Sao Vicente et Sao Nicolau, à cause de la présence de cendres volcaniques sur toute la zone ouest de l’archipel. "Dans ce contexte, il est fortement déconseillé de se rendre sur les îles de Fogo et de Brava", insiste le Quai d’Orsay dans ses conseils aux voyageurs.