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L’élection présidentielle qui s’est tenue dimanche en Tunisie tend vers un second tour entre le président sortant, Moncef Marzouki, et le chef du parti Nidaa Tounès, Béji Caïd Essebsi.
Le chef du parti Nidaa Tounès revendiquait une très large avance ce dimanche 23 Novembre, après un premier tour historique. "Béji Caïd Essebsi est le premier de la course et avec un écart important", avait déclaré aux médias le directeur de sa campagne, Mohsen Marzouk. Celui-ci avait estimé que son candidat n’était "pas très loin des 50%", comme rapporté dans l’Observateur.
Le discours tenu n’est pourtant pas le même dans le camp opposé. En effet, les partisans du chef d’état actuel, Moncef Marzouki, assurent que "dans le pire des cas nous sommes à égalité, et dans le meilleur des cas nous avons 2 à 4% d’avance". Le directeur de sa campagne, Adnène Mancer a notamment déclaré, "nous entrons dans le deuxième tour avec de grandes chances."
D’après les enquêtes faites à la sortie des bureaux de votes, il y a de grandes chances que le chef du parti Nidaa Tounès mène avec 42,7% à 47,8% de votes. 26,9% à 32,6% des sondés auraient été favorables à l’élection de Moncef Marzouki. M. Mancer avait contesté ces résultats de sondages qui ont été largement publiés par les médias tunisiens malgré une interdiction du gouvernement de les révéler.
Dimanche soir M. Marzouki a lancé un appel à "toutes les forces démocratiques" afin de s’unir autour de lui au second tour pour contrer son rival, M.Essebssi. L’instance électorale (ISIE) a jusqu’au 26 novembre pour l’annonce officielle des résultats ainsi que la tenue d’un deuxième tour fin décembre si aucun candidat n’obtient de majorité absolue.