sipa - burkina fasso
Les parties prenantes de la vie politique burkinabé sont tombées sur un premier accord de l’après Blaise Compaoré.
Selon 20 Minutes, l’avenir du Burkina Fasso a été débattu dans un climat tendu dans un hôtel de luxe de la capitale Ouagadougou. Partis politiques, société civile, dirigeants religieux et traditionnels ainsi que forces armées sont tombés d’accord sur "un gouvernement de transition pour une période d’un an " et la tenue d’"élections présidentielle et législatives d’ici novembre 2015 " au termes d’une journée de médiation conduite par les présidents ghanéen, sénégalais et nigérian.
Toutes les parties souhaitent qu’une "éminente personnalité civile " soit nommée pour "présider la transition", d’après le communiqué. Toutefois, aucun nom n’a été avancé. Cette décision revient "au peuple du Burkina Faso ", a dit le président ghanéen John Dramani Mahama. "D’ici quelques jours plutôt que quelques semaines, nous pourrons parvenir à un accord et installer un gouvernement de transition ", a-t-il espéré.
Si ces pourparlers ont partiellement tracé l’avenir politique du "Pays des hommes intègres", des anciens dignitaires du régime Compaoré subissent des règlements de comptes. Mardi soir, Assimi Kouanda et Adama Zongo, respectivement chef de l’ancien parti présidentiel et président d’un mouvement pro-Compaoré, ont été arrêtés. Le parti Front républicain, allié du CDP, affirme que ses responsables sont la proie d’intimidation et que certains de leurs domiciles ont été attaqués.
Du côté de la population, on reste vigilant. "La population a peur que les militaires gardent le pouvoir ", explique Mohamed Ouédraogo, un étudiant de 33 ans. L’Eglise catholique, très influente, s’est prononcée mercredi pour la non participation des dirigeants de la transition à la prochaine élection présidentielle, afin d’éviter les "calculs politiciens ".