En Algérie pour enquêter sur le massacre des religieux en mai 1996, le juge français Marc Trévidic a assisté à l’exhumation des restes des crânes des sept moines dont les corps ont été retrouvés le 30 mai 1996.
Le juge antiterroriste Marc Trévidic a été accompagné par un autre juge français, Nathalie Poux, rapporte le site 20minutes.fr aujourd’hui. Les deux magistrats se sont rendus hier au monastère de Notre Dame de l’Atlas de Tibéhirine, sur les hauteurs de Médéa, à 80 km au sud d’Alger, pour assister une opération d’exhumation des restes des crânes des sept moines effectuée sous la supervision d’un magistrat algérien.
Les sept moines sont enterrés au monastère de Tibéhirine. La délégation comprenait, outre les trois magistrats, des experts chargés d’effectuer des prélèvements d’ADN et des examens radiologiques. Tayeb Louh, le ministre algérien de la Justice, a indiqué lundi que Marc Trévidic, arrivé dimanche à Alger, allait travailler sous l’autorité du magistrat algérien, en charge du dossier.
Le juge algérien « se déplacera à son tour en France durant la dernière semaine d’octobre », a précisé Tayeb Louh. Le magistrat a obtenu l’autorisation d’auditionner deux membres des services secrets français, selon la presse algérienne. Il s’agit de Pierre Le Doaré, ancien chef d’antenne des services secrets français (DGSE) à Alger (1994-1996), et Jean-Charles Marchiani, ancien officier du même service et ex-préfet du Var.
De longues tractations entre Paris et Alger ont précédé la mission de Marc Trévidic. Un accord de principe a été donné par Alger en novembre 2013, mais la mission a été reportée deux fois, ce qui a provoqué l’agacement du juge français.
Les moines Christian de Cherge, Luc Dochier, Paul Favre Miville, Michel Fleury, Christophe Lebreton, Bruno Lemarchand et Célestin Ringeard avaient été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996. Le rapt avait été revendiqué en avril 1996 par le Groupe islamique armé (GIA) via un communiqué signé de son « émir » Djamel Zitouni. Il proposait un échange avec un autre responsable du GIA.