Les islamistes algériens continuent à frapper. Ils ont tué deux militaires dans la région de Sidi Bel-Abbès, à 440 km à l’ouest d’Alger.
L’un des deux militaires algériens tués était officier. Ils ont succombé hier lors d’une attaque menée par des islamistes armés, rapporte ce matin la presse algérienne. Ils ont été tués alors qu’ils inspectaient une centrale électrique du groupe public d’électricité et de gaz Sonelgaz, à Telagh, 80 km au sud de Sidi Bel-Abbès. Les hommes armés, dont le nombre n’a pas été précisé, ont utilisé des armes automatiques.
Cette région de Sidi Bel-Abbès n’est pas à sa première attaque contre des militaires. En juillet, ce sont trois militaires et quatre gardes communaux qui avaient été tués dans un attentat à l’explosif.
Le ministère algérien de la Défense, Abdelaziz Bouteflika, a réitéré mercredi sa détermination à lutter contre les islamistes armés "où qu’ils se trouvent (...) jusqu’à leur élimination totale et la purification du pays de leurs actes abjects". L’armée algérienne mène de front plusieurs opérations, dont l’une à l’est, en Kabylie, pour retrouver le corps de l’otage français Hervé Gourdel et détruire le groupe lié à l’organisation Etat islamique (EI) qui a revendiqué son assassinat. Au moins 71 islamistes armés ont été tués depuis le début de l’année, selon l’armée.
L’Algérie est familière de la confrontation avec les islamistes, notamment avec ces années noires de guerre civile opposant le régime en place aux groupes islamistes tels que l’AIS (Armée islamique du salut), le GIA (Groupe islamique armée), MIA (Mouvement islamique armé) et de bien d’autres groupuscules. C’est à partir de 1991 que l’Algérie a vu l’apparition de différents mouvements armés islamistes lorsque le gouvernement a annulé le premier tour de l’élection à l’Assemblée nationale populaire de l’époque au risque d’une victoire du FIS (Front islamique du salut), et ordonnant la dissolution de cette dernière.