Ebola est devenu un véritable cauchemar pour la population de l’Afrique de l’ouest. De nombreuses personnes peuvent mourir sans attraper le virus, mais hantées par la peur de contracter cette fièvre hémorragique.
La situation va de mal en pis en Afrique de l’Ouest et l’épidémie d’Ebola est entrain de faire des "victimes collatérales". En effet, les personnes qui ne sont pas affectées par le virus vivent sous la terreur. D’après le récit de Slate, l’épidémie "provoque des perturbations majeures dans les systèmes de santé et qu’il existe de nombreux signes que des femmes enceintes au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée pourraient mourir à cause d’Ebola sans même attraper la maladie".
Craignant que les femmes enceintes n’attrapent le virus, les hôpitaux ont peur de les recevoir. D’autant plus que les femmes enceintes elles-mêmes appréhendent de se rendre dans un hôpital au risque d’être infectées. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a sorti les données sur la fréquentation des hôpitaux par les femmes enceintes depuis le début de l’épidémie. Selon cette organisation, "le pourcentage de femmes recevant des soins prénataux dans les six semaines suivant la confirmation de leur grossesse est passé dans la région de 49% au printemps 2013 à 25% au printemps 2014, période qui a vu le début de l’épidémie."
L’on ne dispose pas encore de chiffres plus précis en termes de mortalité maternelle et infantile, mais d’après Carolyn Miles, présidente de l’ONG Save the Children, "elles ne seront pas bonnes". D’après l’OMS, les taux de mortalité maternelle dans les pays les plus frappés par l’épidémie d’Ebola, soit en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone s’élèvent à 650, 640 et 1 100 morts pour 100 000 naissances.