Illustration - Frappes des Emirats en Lybie / Crédit SIPA
Avec l’appui de l’Egypte, les Emirats arabes unis ont mené secrètement des frappes aériennes contre des milices islamistes en Libye. L’Occident dénonce des « interférences extérieures » dans un communiqué.
Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et la France se sont joints dans un communiqué repris par Libération aujourd’hui pour condamner des "interférences extérieures en Libye qui exacerbent les divisions ", ainsi que " l’escalade des combats et des violences " dans ce pays plongé en plein chaos par l’affrontement entre milices islamistes.
Les premières frappes ont eu lieu il y a une semaine à Tripoli, selon le New York Times. Elles visaient des positions tenues par les milices et un dépôt d’armes et ont fait six morts. Une deuxième série de bombardements a eu lieu au sud de la capitale libyenne, tôt samedi et a ciblé des lance-roquettes, des véhicules militaires et un entrepôt.
Les Emirats ont utilisé leurs appareils et leurs équipages, tandis que l’Egypte a prêté des bases aériennes, révèle le journal. "Les Emirats arabes unis ont mené ces raids", ont confirmé deux responsables américains à Washington, sans être en mesure de préciser si les Etats-Unis avaient été prévenus de ces opérations.
Les islamistes, qui sont majoritaire dans l’Assemblée libyenne sortante, accusent le gouvernement et le Parlement siégeant à Tobrouk d’être complices de ces raids. Lundi, l’Assemblée a chargé Omar al-Hassi, un pro-islamiste, de former un "gouvernement de salut national"
La situation en Lybie, où règne l’anarchie depuis la chute de Kadhafi en 2011, risque ainsi de devenir encore plus complexe. Le pays pourrait se voir doter de deux gouvernements rivaux, parallèlement à ses deux parlements.