L’épidémie de fièvre Ebola continue sa propagation meurtrière en Afrique de l’ouest en franchissant le cap des 1 000 victimes. La Guinée reste le pays le plus touché en termes de nombre de décès.
Selon le dernier bilan communiqué lundi soir par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et repris par Le Figaro aujourd’hui, l’épidémie de fièvre Ebola a désormais franchi le cap des 1 000 victimes. Le nombre de décès dû au virus est désormais de 1 013, principalement en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia.
Depuis le 9 août, 52 décès supplémentaires ont été enregistrés en seulement trois jours : 29 au Liberia, 17 en Sierra Leone et 6 en Guinée. Le précédent bilan datant du 4 août faisait état de 932 décès, 1711 cas étaient alors signalés. La Guinée était, dans ce bilan, le pays le plus touché en termes de nombre de décès qui était de 363.
L’espoir des personnes atteinte repose sur un traitement expérimental, jusque-là seulement testé sur des singes, et qui a été administré à deux Américains rapatriés dans leur pays. La santé des ces deux personnes s’est depuis nettement améliorée. La décision de l’OMS a été attendue hier. L’enjeu est de taille : peut-on administrer à large échelle un médicament dont on ignore les effets secondaires ? Si oui, qui pourra en bénéficier, sachant que les laboratoires ne pourront pas en produire pour tout le monde ?
Le Nigeria est le quatrième pays touché par Ebola, avec treize cas confirmés en moins de trois semaines. Tous les malades ont été recensés à Lagos, la plus grande ville du pays avec plus de 20 millions d’habitants. Le commissaire à la Santé de l’État de Lagos a reconnu la faiblesse de la riposte de son pays : « Nous manquons de personnel, je ne le cache pas, voilà pourquoi nous faisons appel à des volontaires. »