Les premières conclusions de l’enquête sur le crash d’Air Algérie devraient être rendues publiques aujourd’hui. La boîte noire chargée d’enregistrer les conversations du cockpit ne fonctionnait pas au moment du vol.
L’accident du vol AH5017 d’Air Algérie au Mali avait eu lieu il y a quinze jours, rappelle Le Figaro aujourd’hui. Les conclusions de l’enquête sur les circonstances de la catastrophe vont être révélées par les enquêteurs français aujourd’hui, mais des premiers éléments pourraient donner des hypothèses sur un premier scénario.
Le McDonnell Douglas MD83, immatriculé EC-LTV, devait relier Ouagadougou à Alger s’est écrasé dans le nord du Mali moins d’une heure après son décollage.
Les premières informations qui permettraient d’envisager des pistes explicatives ont jusqu’à présent été tenues secrètes par les enquêteurs du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) qui organisent une conférence de presse cet après-midi. Les deux enregistreurs de vol du MD-83 accidenté, plus connus sous la dénomination de « boîtes noires » ont été réceptionnés le 28 juillet.
La première, qui a enregistré les paramètres du vol (vitesse, altitude, trajectoire, etc.) de l’avion, a pu être lue le jour même. La seconde boîte noire, utilisée pour enregistrer les conversations de l’équipage dans le cockpit et leurs annonces en cabine, ne fonctionnait pas au moment du vol, avait-on appris il y a quelques jours.
Les gendarmes français, envoyés sur la zone d’accident pour collecter notamment les restes humains à des fins d’identification, sont rentrés en France mercredi. Ils ont passé une semaine à ratisser le site situé proche de la ville de Gossi, à environ 150 kilomètres de Gao, aux côtés d’homologues maliens, espagnols et algériens. « Nous avons procédé à un peu plus de 1000 prélèvements. Scientifiquement, nous avons une forte probabilité d’identifier toutes les personnes », a assuré le colonel Patrick Touron, chef adjoint de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie française.
« L’avion est tombé avec une très grande vitesse verticale, parce qu’il s’est littéralement pulvérisé », a-t-il affirmé. « Le choc a été quasi instantané, on est persuadé, au vu de la nature du choc, qu’ils n’ont pas pu souffrir un seul instant ».
Rémi Jouty, le directeur du BEA, avait déclaré le 29 juillet qu’il espérait avoir un scénario de l’accident dans quelques semaines. Le BEA mène une enquête purement technique, la détermination des responsabilités pénales étant du ressort de la Justice. Trois enquêtes ont été ouvertes au Mali, en France et au Burkina Faso.