Les restes du vol AH 5017 d’Air Algérie ont été localisés dans le nord-est du Mali, dans la région de Gossi, près de la frontière du pays avec le Burkina Faso. Selon un expert, le crash serait dû à un acte terroriste.
Le contact avec le vol AH 5017 d’Air Algérie, disparu dans la nuit du 23 juillet en reliant Ouagadougou à Alger avec 116 personnes à bord, a été perdu alors que l’appareil survolait le nord du Mali, où la situation est instable malgré une intervention militaire internationale toujours en cours.
Les causes de la disparition de l’avion ne sont pas encore confirmées, mais après le drame du vol MH 17, abattu par un missile dans l’est de l’Ukraine, la piste d’une attaque terroriste n’est pas à écarter. Invité sur le plateau de LCI, Xavier Tytelman, un spécialiste de la sécurité aérienne explique que la thèse du problème technique est à exclure car l’incident "n’a pas laissé le temps à l’équipage de dire j’ai un problème". Selon lui, si l’avion a été victime d’une panne de moteurs, le pilote devait en informer le tour de contrôle car un avion "plane pendant une dizaine de minutes".
L’expert affirme dans sa lancée qu’une explosion instantanée est la seule solution qu’il reste en soulignant qu’"il n’y a pas de panne qui peut faire exploser un avion de manière instantanée". De plus, "une explosion technique est peu probable pour un avion contrôlé, en France, la semaine dernière", indique-t-il en ajoutant qu’il s’agit d’une "compagnie européenne fiable".
Xavier Tytelman se tourne ainsi vers la piste terroriste en avançant la thèse selon laquelle "l’impact a été si fort qu’un problème technique n’aurait pas causé de si graves dégâts". Un communiqué diffusé par l’Elysée a en effet indiqué que "l’appareil a été identifié malgré son état désintégré".
Sur place, le général Diendéré, membre de la cellule de crise du pays avait indiqué que l’équipe d’enquêteurs envoyée par le Burkina Faso avait retrouvé les restes de l’avion, "complètement brûlés et éparpillés sur le sol". Il a également ajouté que "l’équipe n’a pas vu de survivants". Des propos recueillis sur Le Monde et que la France n’a pas encore confirmé.