Plusieurs bombes ont explosé lundi matin devant le palais présidentiel au Caire, faisant deux morts et six blessés. Un attentat revendiqué par Le groupe djihadiste Ajnad Masr.
Selon les informations relayées par Le Parisien, citant les sources officielles de la sécurité égyptienne, plusieurs bombes ont explosé ce lundi 30 juin dans la matinée devant le palais présidentiel au Caire, tuant deux officiers de la police et blessant plusieurs personnes,
Une première bombe a d’abord explosé, blessant trois balayeurs. La seconde explosion a quant à elle blessé trois policiers et tué un colonel de police. Près d’une heure plus tard, les policiers tentaient de désamorcer un autre engin quand il a explosé, tuant un autre officier et blessant plusieurs policiers alors qu’un secouriste a eu la main arrachée.
Ces attentats interviennent le jour de l’anniversaire des premières manifestations ayant conduit à la destitution du président islamiste Mohamed Morsi, qui avait été élu démocratiquement. Ces attaques se produisent également un mois après l’élection de l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays.
Le quotidien précise en outre que l’alerte avait été lancée il y a quelques jours. Les jihadistes du groupe Ajnad Masr avaient en effet informé la sécurité de la présence de plusieurs bombes. Ils avaient toutefois affirmé ne pas les avoir fait exploser afin d’éviter de tuer des civils.
Le Caire avait déjà été frappé le 25 juin dernier par six explosions de faible puissance dans des stations de métro. Selon le gouvernement, plus de 500 policiers et soldats ont péri dans de multiples attentats depuis la destitution du président Morsi. Pratiquement tous ont été revendiqués par deux groupes d’insurgés jihadistes se disant liés à Al-Qaïda. Le pouvoir, lui, continue d’attribuer ces attaques aux Frères musulmans, organisation décrétée "terroriste" et désormais interdite.