Le Conseil de sécurité et de la paix de l’Union Africaine décide à l’unanimité le retour de l’Egypte au sein de l’organisation panafricaine après l’avoir suspendu pendant un an.
"L’Egypte est à nouveau admise à participer à toutes les activités de l’Union africaine", a déclaré à l’AFP le commissaire à la Paix et la Sécurité de l’Union Africaine, Smail Chergui. L’organisation panafricaine qui siège à Addis Abeba, avait suspendu l’Égypte en juillet 2013, après le coup d’Etat contre le président Mohamed Morsi, démocratiquement élu en juin 2012.
Destitué par le chef de l’armée égyptienne, Abdel Fattah al-Sissi, Mohamed Morsi était le premier président élu démocratiquement en Égypte, peut-on lire sur Le Figaro. L’UA a pourtant pour politique de suspendre tout État membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir", jusqu’au retour à l’ordre constitutionnel.
Au début du mois de juin, Abdel Fattah al-Sissi a été élu président de l’Égypte avec 96,9% des voix. L’UA s’appuie ainsi sur le fait que cette élection ait été démocratique et constitutionnelle. "Nous pensons tous que l’élection a été régulière et il (ndlr : M. Sissi) a prêté serment", a souligné M. Chergui, ajoutant que l’UA allait soutenir les élections législatives à venir en Egypte et tenter d’y améliorer les droits de l’Homme et la liberté de la presse.
L’Union Africaine a également réintégré la Guinée-Bissau, qui avait été suspendue après un coup d’Etat militaire en 2012 suite au premier tour d’une élection présidentielle remporté par Carlos Gomes Junior. La Guinée-Bissau a, elle aussi, organisé en mai un nouveau scrutin remportée par l’ancien ministre des Finances Jose Mario Vaz.
Le Conseil de Paix et de Sécurité africain est composé de 15 Etats membres, dont 5 membres permanents qui représentent les cinq sous régions africaines, à savoir le Nigéria pour l’Ouest, l’Ouganda pour l’Est, la Guinée Equatoriale pour le Centre, le Mozambique pour le Sud et l’Algérie pour le Nord du continent. Il s’agit de la plus haute autorité de l’UA pour la résolution des conflits.