C’est une première. D’après des scientifiques de New York, un rein de porc génétiquement modifié a fonctionné pendant plus d’un mois dans un corps humain après sa transplantation. C’est un progrès significatif dans la lutte contre la pénurie d’organes.
Des scientifiques de l’hôpital Langone à New York ont apporté une nouvelle encourageante. Pour la première fois, un rein de porc génétiquement modifié, implanté dans un corps humain en état de mort cérébrale, a fonctionné pendant 32 jours. Les chercheurs français de l’Inserm ont analysé les échantillons transmis par leurs homologues américains pour évaluer la réaction immunitaire du corps humain après la xénogreffe.
Le médecin chercheur Valentin Goutaudier a expliqué que les échantillons sont "des biopsies des reins transplantés chez le receveur humain". Il a souligné que leur fonction dans cette étude est de détecter les rejets. En cas de rejet, ils cherchent à comprendre les mécanismes sous-jacents, selon les informations relayées par Franceinfo.
Avec leurs analyses, les chercheurs français ont contribué l’amélioration des techniques de leurs collègues américains jusqu’à ce succès. Alexandre Loupy, directeur de l’unité de recherche à l’Inserm, évoque un signe espoir pour surmonter la pénurie d’organes. "On peut très bien imaginer le scénario pas si futuriste que ça où, lorsque vous avez une défaillance d’organes et qu’on peut déterminer une échelle de temps, ces fermes de cochons transgéniques vous génèrent votre cochon et vous recevez les organes au bon moment", a-t-il dit.