Selon Santé publique France, le nombre de dépistages du VIH a chuté de 56 % entre février et avril. Cette forte baisse est due à la pandémie de coronavirus.
À l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida mardi 1er décembre, Santé publique France (SpF) a fait état d’une forte baisse du nombre de tests sanguins (- 56 %) entre le mois de février et avril. Pourtant, le dépistage est l’unique moyen d’établir un diagnostic, mais aussi d’accéder aux traitements antirétroviraux. Selon SpF, le premier confinement et la pandémie de la Covid-19 sont les premières causes de cette diminution.
"Le nombre des sérologies (tests sanguins) a ensuite ré-augmenté en mai et juin, sans atteindre les niveaux observés en début d’année", a souligné l’agence sanitaire dans son dernier bulletin sur la surveillance du VIH et des infections sexuellement transmissibles (IST/MST) bactériennes.
En 2019, les laboratoires de biologie médicale ont réalisé au total 6,2 millions de sérologies VIH. Ces dernières années, le dépistage avait progressé, soit plus 10 % ont été entre 2014 et 2018 et plus 6% entre 2018 et 2019, relate le site actu.orange.fr.
En 2018, le nombre de découvertes de séropositivité était d’environ 6 200, soit une baisse de 7 % par rapport à 2017. Selon Santé publique France, le taux de positivité est de 1,9 pour 1 000 tests sanguins en 2019. Dans la même année, environ 79 500 autotests pour le VIH ont été vendus en pharmacie, soit une hausse de 6 % par rapport à 2018. Les séropositifs déclarés entre janvier 2019 et septembre 2020 sont les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (43 %) et les hétérosexuels nés à l’étranger (37 %).
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