Devant le risque de cancer, l’agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a demandé aux pouvoirs publics la fermeture des cabines de bronzage afin de cesser l’exposition de la population aux UV artificiels.
L’Anses a fait appel à l’autorité française la cessation de tout usage commercial du bronzage par UV artificiels. Selon elle, la réglementation de 2013 était insuffisante devant le risque avéré de cancers cutanés pour les utilisateurs. "On recommande l’arrêt de l’activité liée au bronzage artificiel, et aussi l’arrêt de la vente d’appareils délivrant des UV à visée esthétique notamment aux particuliers", a expliqué le chef de l’unité d’évaluation des risques aux agents physiques à l’Anses Olivier Merckel. Ce dernier a fait savoir qu’ils ont des preuves solides sur le risque de cancer.
Les sénateurs, les dermatologues et l’Académie de médecine ont demandé l’interdiction des cabines de bronzage depuis 2015, mais en vain. Le gouvernement a seulement durci leur réglementation. Cependant l’Anses a souligné que "Les personnes ayant eu recours au moins une fois aux cabines de bronzage avant l’âge de 35 ans augmentent de 59 % le risque de développer un mélanome cutané." En France, 43% des mélanomes chez les jeunes sont attribués à l’utilisation des cabines avant 30 ans.
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Depuis 2009 sur les risques des UV, l’activité a été divisée par deux, selon le Syndicat national des professionnels du bronzage en cabine. Il existe 4 500 établissements en France, dont 300 centres de bronzage spécialisés.
En 2016, 63 % des 982 cabines contrôlées se sont révélées non conformes. Elles ne respectaient pas la réglementation, notamment en termes de publicité et promotion, et manquaient à la sécurité. Certaines employaient des personnels sans diplôme d’esthétique ni de formation. Pour d’autres, les appareils utilisés n’avaient jamais eu de contrôle technique durant 7 ans.
Le ministère de la Santé, pour sa part, n’a pas encore défini sa décision après l’avis transmis par l’Anses.
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(Source : 20 Minutes)