Selon une étude américaine, l’effet nocebo, moins bien connu que son équivalent "positif", l’effet placebo, est une réalité clinique.
Le cerveau joue un rôle bien réel dans l’apparition des symptômes liés au vaccin contre la Covid-19. D’après une étude américaine, 76% des effets secondaires rapportés après une première dose de vaccin contre le coronavirus seraient le résultat de l’effet "nocebo". Moins bien connu que son équivalent "positif", l’effet placebo, il représente toutefois une réalité clinique. Pour parvenir à cette conclusion, l’équipe de Boston a procédé à un essai randomisé contrôlé. Il en est ressorti qu’une large partie des symptômes rapportés après une première vaccination avaient un lien avec la liste des effets secondaires énumérés avant d’être vaccinés, rapporte le Huffington post.
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Pour mener cette étude, les chercheurs ont injecté un placebo à un groupe. Les scientifiques ont ensuite recueilli les informations d’un autre groupe de taille équivalente (22 000 personnes environ) ayant été réellement vacciné. La comparaison des données de deux groupes a permis à l’équipe de chercheurs de constater que les trois quarts des effets secondaires rapportés étaient dus à l’effet nocebo. Ce facteur doit être pris en compte, "dans les politiques publiques de santé", concluent les auteurs.
Un autre fait marquant, une personne qui lit les effets secondaires liés à la prise d’un médicament, et a peur d’en souffrir, en développe effectivement les symptômes. Pour preuve, 47% des patients informés qu’un médicament pouvait provoquer chez eux des problèmes érectiles en ont vraiment souffert. En revanche, seuls 15% des patients non informés ont fait part de problèmes érectiles au médecin.