En France, il y a encore trop de non-fumeurs exposés à la fumée de cigarette leur entourage, que ce soit au travail ou à domicile…
Santé publique France appelle ce vendredi 7 février 2020 à "continuer les efforts de dénormalisation du tabac". Selon l’agence, dans des propos rapportés par la presse française, 15,7 % des personnes entre 18 à 64 ans qui exercèrent une activité professionnelle ont affirmé en 2017 "avoir été exposées à la fumée de tabac des autres au cours des 30 derniers jours à l’intérieur des locaux sur leur lieu de travail". Toujours selon l’institution, cette proportion n’a pas connu de baisse par rapport à 2014.
Il faut pourtant se rappeler que depuis 2007 tous les lieux d’enseignements, les gares, les entreprises, les hôpitaux et les commerces sont devenus officiellement des lieux non-fumeurs. Un an plus tard, c’étaient les restaurants et les hôtels.
Santé publique France souligne ensuite les inégalités sociales : "les ouvriers sont quatre fois plus nombreux (27,4 %) que les cadres et professions intellectuelles supérieures (6,4 %) à déclarer y être exposés".
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Par ailleurs, le tabagisme au domicile régulier ou ‘de temps en temps’ a nettement baissé, allant de 27,5 % en 2014 à 17,6 % en 2018. Ensuite, environ 37,9 % des fumeurs quotidiens affirment fumer chez eux et 14,4 % en présence d’un enfant de moins de 4 ans.
Viet Nguyen Thanh, responsable de l’unité addictions à Santé publique France, affirme que ces nouveaux chiffres "soulignent la nécessité de continuer nos efforts de dénormalisation du tabac afin de limiter le tabagisme passif, à domicile comme sur le lieu du travail".
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