Tout au long de notre vie, nous sommes confrontées à de petits soucis gynécologiques. Comment les soulager ?
Pertes jaunâtres et malodorantes, démangeaisons, brûlures, saignements, règles douloureuses… Les problèmes typiquement féminins sont contraignants et difficiles à gérer au quotidien. Touchant le domaine de l’intimité, il est parfois difficile d’en parler. Néanmoins, le gynécologue est le seul spécialiste apte à régler ces petits soucis. Découvrez-en les plus fréquents et comment y remédier.
Les règles douloureuses
Fréquentes chez les jeunes filles, les règles douloureuses disparaissent avec le temps, mais elles peuvent aussi survenir à la quarantaine. Elles sont dues aux fortes contractions de l’utérus sous l’effet de substances sécrétées en excès : les prostaglandines. Pour les soulager, le paracétamol est recommandé ou mieux l’ibuprofène, à la fois antalgique et anti-inflammatoire. Evitez l’aspirine qui augmente les saignements.
Les petits moyens peuvent également soulager : appliquer une bouillote chaude sur le ventre ou encore faire de l’exercice physique (malgré la douleur) qui active la circulation du sang.
Les fuites urinaires
L’incontinence urinaire ne touche pas seulement les femmes après la ménopause ou celles qui viennent d’accoucher. L’incontinence se manifeste soit par des envies fréquentes et irrépressibles d’uriner soit lors d’un éternuement ou d’un éclat de rire. Les causes : pression constante sur le périnée, travail en station debout, port de charges ou pratique intensive de sport. Le stress est également pointé du doigt. Pour y remédier, les séances de rééducation périnéale sont souvent incontournables. Mais en même temps, il faut éviter les substances augmentant l’excitabilité de la vessie : caféine, théine, tomates, asperges, vin blanc… La rééducation comportementale permet en outre de mieux contrôler les envies pressantes et d’en identifier les causes (stress, anxiété…).
Les saignements en dehors des règles
Des saignements entre les menstruations résultent le plus souvent d’un déséquilibre dans la production d’une hormone : la progestérone, fabriquée par les ovaires. Ce problème touche surtout les femmes de 40 à 50 ans et se manifeste surtout à la fin du cycle, une semaine avant les menstruations. Les hormones contenues dans les contraceptifs oraux peuvent également provoquer ces saignements. Un saignement entre les règles peut également signaler une maladie grave (infection à chlamydia ou cancer du col de l’utérus). C’est d’autant plus probable si le saignement suit les rapports sexuels. Le gynécologue prescrira un traitement local à bases d’ovules et de poires vaginales antiseptiques.
Les pertes jaunâtres et malodorantes
Des sécrétions irritantes qui tachent et qui ont une odeur désagréable peuvent indiquer la présence de bactéries. Il faut impérativement consulter un gynécologue car les pertes sont parfois le signe d’anomalies qui doivent être traités précocement. Le médecin mettra en place un traitement oral et/ou local le mieux adapté à votre cas. Celui-ci sera suivi, surtout si les infections se répètent, d’un rééquilibrage de la flore locale (sous forme de gélules, crèmes, unidoses, par voie vaginale) pendant 7 à 14 jours.
Dans tous les cas, pensez à faire une toilette intime externe avec un savon surgras, une fois par jour. Lavez d’avant en arrière avec la main plutôt qu’avec un gant. Prenez le temps de rincer soigneusement et de sécher. Attention, non traités, ces problèmes (surtout les pertes) peuvent être responsables d’un déséquilibre de la flore vaginale entraînant des gênes pendant le rapport ou encore des démangeaisons et des brûlures.