Illustration - Martin Lee/REX Shutters/REX/SIPA
La sclérose en plaques (SEP) intrigue autant qu’elle inquiète, surtout lorsqu’on apprend que les femmes sont trois fois plus touchées que les hommes. Pourquoi cette inégalité ? Est-ce une question d’hormones, d’immunité ou de mode de vie ?
Le lien entre hormones et la SEP est fascinant. Prenez l’œstrogène : cette hormone typiquement féminine influence directement le système immunitaire. Pendant la grossesse, son pic réduit souvent les poussées de la SEP, offrant une sorte de "répit hormonal". Mais l’histoire ne s’arrête pas là : les fluctuations hormonales du cycle menstruel ou de la ménopause peuvent, à l’inverse, intensifier les symptômes. C’est comme si les hormones jouaient un double rôle, à la fois protecteur et provocateur, selon les moments de la vie.
Les femmes ont un système immunitaire naturellement plus performant que celui des hommes. Bonne nouvelle pour combattre les infections, mais moins pour éviter les maladies auto-immunes comme la SEP. Ajoutez à cela des facteurs environnementaux, comme une faible exposition au soleil (donc moins de vitamine D) ou une plus grande sensibilité à certaines infections, et vous obtenez un cocktail propice à cette inégalité frappante.
Comprendre pourquoi les femmes sont plus touchées, c’est leur donner de meilleures chances. Les chercheurs s’efforcent de développer des traitements qui tiennent compte de ces spécificités féminines. Avec des avancées dans la recherche et un suivi plus adapté, chaque femme peut espérer vivre avec la SEP sans que celle-ci ne prenne toute la place. Et ça, c’est un combat qui mérite d’être mené avec optimisme et détermination.
Source : Doctissimo