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Le contenu du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) montre que le risque de cancer a augmenté de 47% chez les femmes entre 1990 et 2023 en France.
Le BEH a été réalisé en collaboration par Santé publique France, l’Institut national du cancer, le réseau des registres des cancers Francim et le service de biostatistique-bioinformatique des Hospices civils de Lyon (HCL).
Le contenu du bulletin, publié mardi 4 juillet a montré que le nombre d’hommes atteints de cancers est plus élevé avec 245 610 nouveaux cas estimés en 2023, contre 187 526 chez les femmes. Cependant, l’écart entre les deux sexes tend à se resserrer en France, selon le BEH.
Entre 1990 et 2023, le risque de cancer a augmenté de 47% chez les femmes alors que ce pourcentage est "seulement" de 20% chez les hommes.
Une hausse de 4,3 % par an du nombre de cancers du poumon est constatée chez la femme alors que cela a diminué de 0,5 % chez les hommes. Celui de la lèvre-bouche-pharynx a également augmenté de 1,3 % pour elles, et baissé de 2,1 % chez leurs homologues masculins. Les spécialistes ont aussi observé un accroissement des cancers colorectaux chez la femme avec 0,4% contre une diminution de 0,5 % chez l’homme. Quant aux cancers du foie, le pourcentage est stable chez l’homme tandis que celui de la femme est en hausse de 2,2 %.
Selon les auteurs du BEH, le principal facteur explicatif de cette hausse est le tabagisme chez les femmes. "Le tabac est le premier facteur de risque évitable du cancer", a rappelé Florence Molini, présidente de Francim. En 1974, l’écart de consommation de tabac entre les hommes et les femmes était de 31 points, avec 59 % de fumeurs pour "seulement" 28 % de fumeuses. A l’heure actuelle, cet écart n’est plus que de 5,7 points (27,4 % de tabagisme quotidien côté masculin, contre 21,7 % côté féminin). Outre les cancers du poumon, la consommation de tabac pourrait entraîner ceux de l’œsophage, du pancréas ou des lèvre-bouche-pharynx.
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