Les symptômes du coronavirus ressemblent à ceux de la grippe et du rhume. Pour faire la différence avec d’autres virus respiratoires, il faut faire un test diagnostic.
Plusieurs pays dans le monde présentent des cas du nouveau coronavirus apparu en Chine en décembre 2019. Alors que les symptômes s’apparentent à ceux de la grippe ou d’un rhume, les malades peuvent être induits en erreur. Pour en avoir le cœur net, seul un test de diagnostic permet de distinguer cette épidémie avec d’autres affections respiratoires. "En l’état actuel des connaissances, les symptômes principaux sont la fièvre et des signes respiratoires de type toux ou essoufflement", est-il écrit sur la page d’information du gouvernement. Serge Smadja, secrétaire général de SOS médecins a confié à BFMTV qu’il est impossible de faire le diagnostic clinique, car les symptômes sont les mêmes d’une grippe, bronchite ou pneumonie.
Face à la propagation rapide du coronavirus, notamment avec un 4e cas recensé en France, l’inquiétude est grandissante. Pour preuve, le SAMU du Val-d’Oise a relevé une hausse de 25 % du nombre d’appels le week-end dernier pour des inquiétudes non fondées. "On appelle le 15 lorsque l’on a été en contact avec quelqu’un qui revient de Chine et qui a des symptômes, ou que l’on revient de Chine soi-même et que l’on a des signes de grippe ; mais on n’appelle pas le 15 lorsqu’on a été dans un restaurant chinois ou quand on a croisé dans la rue des personnes d’origine asiatique", rappelle Agnès Ricard-Hibon, chef de service du SAMU du Val d’Oise. Pour évaluer le risque de contact, les professionnels de santé doivent connaître le lieu de provenance en Chine, mais aussi les symptômes que présente le malade.
Si un risque de coronavirus est détecté, le SAMU conduit le patient dans l’un des 36 établissements de santé de référence. Les ambulances sont déjà équipées de sachets avec des tenues. D’après Estelle Bonnal, cadre au SAMU 95, ces kits comprennent une surblouse, un tablier étanche, une paire de gants, une charlotte et un masque de protection et une paire de lunettes. Par ailleurs, le port de masque est obligatoire pour le patient afin d’éviter les projections. Un prélèvement sera pratiqué sur le malade une fois qu’il sera installé dans un service de maladies infectieuses. Il s’agit d’insérer un coton-tige dans son nez pour recueillir des cellules. En Métropole, seuls trois laboratoires sont habilités pour le test à savoir le Centre national de référence (CNR) des virus respiratoires de Paris ou de Lyon et la Cellule d’Intervention Biologique d’Urgence de l’Institut Pasteur.
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