Démangeaisons, douleurs, picotements, perte abondante, ces troubles sont très fréquents chez la plupart des femmes. Malheureusement, une hygiène intime ne suffit pas parfois à venir à bout de ces troubles. Comment réagir ?
Les irritations et démangeaisons de la zone intime peuvent être de plusieurs origines : variations hormonales, produits d’hygiènes agressifs, vêtements trop serrés, infections… Ces derniers peuvent se manifester à l’approche des règles ou après des rapports sexuels. Pour vivre au mieux ces périodes gênantes, découvrez comment prendre soin des différents types d’irritation.
Brûlure : soigner la mycose
Forme d’irritation la plus répandue chez les femmes, la mycose vaginale se manifeste par un écoulement ressemblant à du lait caillé et des brûlures. Elle se produit en raison d’un déséquilibre de la flore vaginale. De type naturel, la flore vaginale est composée de quelques champignons qui s’harmonisent afin de ne pas se propager. Lorsque cet équilibre est rompu, le développement de champignon, plus fréquemment le candida albicansse développe.
Une démangeaison, un écoulement et une douleur au moment de l’acte sexuel se traite simplement par un ovule qui sera prescrit par votre gynécologue. La prise se fait sur trois jours consécutifs. En cas de douleurs persistantes, une autre consultation est primordiale.
Démangeaison : agir sur l’inflammation
Les eczémas vulvaires sont dus aux allergies aux sous-vêtements, serviettes hygiéniques et autres protège-slips. D’ailleurs, un trop grand nombre de femmes souffrent en silence d’une maladie de peau très gênante : le lichen. Cette affection entraîne des démangeaisons de la vulve très gênantes. Comme on ne peut s’empêcher de se gratter, les lésions augmentent, allant parfois jusqu’à provoquer des petites déchirures au niveau de la vulve, qui devient blanche et sèche. Il ne faut pas hésiter à consulter un gynécologue.
Le traitement repose sur des crèmes à la cortisone à utiliser sur le long terme, par cures puis à doses dégressives. D’autres maladies dermatologiques entraînent une gêne à ce niveau, comme l’herpès ou, plus rarement, le psoriasis.
Perte abondante : prendre un antiparasitaire
Il s’agit probablement d’un déséquilibre de la flore vaginale. Des démangeaisons moins importantes peuvent effectivement être liées à une vaginite bactérienne. Cette infection s’accompagne de sécrétions vaginales blanc grisâtre anormalement abondantes et malodorantes. A l’origine : un dérèglement de la flore vaginale qui entraîne la prolifération de bactéries naturellement présentes dans le vagin. Il ne s’agit pas d’une contamination sexuelle, mais un rapport peut tout à fait aggraver les symptômes, car le sperme est alcalin.
Les symptômes disparaissent avec la prise d’un médicament antiparasitaire pendant sept à dix jours. En cas de récidive, le gynécologue recherche la présence de germes transmis sexuellement (Chlamydia trachomatis, Papillomavirus...).
Bon à savoir : Certaines irritations ou des brûlures s’installent parfois après la guérison d’une mycose, ou surviennent sans véritable explication, l’examen de la vulve ne montrant pourtant rien d’anormal. L’origine d’une telle gêne, qui peut se manifester spontanément ou seulement au cours des rapports, est souvent psychosomatique. Ce qui ne veut pas dire que la femme ne souffre pas. Elle peut éprouver une peur inconsciente d’avoir mal ou être un peu dépressive. Des séances de relaxation peuvent alors y rémedier.