Une étude parue jeudi a révélé les impacts des heures de travail prolongées sur notre santé. L’enquête concerne notamment l’association entre temps de travail prolongé et risque d’AVC.
Le travail peut mettre notre santé en danger. L’étude sur l’association entre temps de travail prolongé et risque d’AVC a été menée par une équipe française de l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP à Garches, dans les Hauts-de-Seine), des universités de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay (région parisienne) avec l’Inserm. Les résultats publiés jeudi dans le journal spécialisé Stroke ont en effet révélé les impacts des heures de travail prolongées. Ainsi, travailler plus de dix heures par jour au moins cinquante jours par an expose à un risque élevé d’accident vasculaire cérébral (AVC) que celui encouru en travaillant moins. La durée constitue donc le facteur aggravant.
Les chercheurs ont étudié un échantillon de 140 000 Français. Les experts ont alors constaté plus d’AVC chez les salariés qui travaillaient beaucoup pendant plus de 10 ans. L’effet direct serait lié à un épuisement du cœur et des artères surtout en cas d’horaires décalés ou d’un travail de nuit. Mais il existe également un effet indirect, quand le temps de travail prend le devant sur la vie privée. "Il y a un effet indirect, avec des modifications de comportement : faire moins de sport, augmenter sa charge nutritionnelle, fumer plus, prendre plus de café", a expliqué le professeur de médecine du travail, Alexis Descatha, au micro d’Europe1.
Certains salariés sont plus exposés que les autres. Parmi eux se trouvent les professionnels du transport, les infirmières, les médecins, les cadres ou les personnes qui allongent leurs journées de travail en bouclant un dossier chez eux le soir.
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