Une étude récente publiée dans PLOS ONE prétend avoir identifié les facteurs qui influent sur l’attraction des moustiques envers les odeurs corporelles.
L’utilisation de vrai et faux jumeaux a facilité la distinction entre les influences génétiques et environnementales.
Les chercheurs ont examiné différentes formes d’attirance chez la variété Aedes aegypti, faisant appel à des volontaires courageux issus de la Twins UK Cohort, un groupe de jumeaux britanniques. Selon une étude antérieure sur les jumeaux, la génétique s’est avérée liée à la perception des odeurs corporelles par le nez humain. Cette association illustre des différences notables dans la manière de ressentir les odeurs fortes. Cela influence les préférences des moustiques, qui réagissent différemment à ces variations génétiques.
Certains types de moustiques montrent une préférence marquée pour des odeurs spécifiques provenant du corps humain. Des recherches récentes ont remis en question l’idée que les odeurs chimiques sont uniquement associées aux glandes sous-cutanées. Elles révèlent une influence génétique sur les composés bactériens.
Nous portons tous des communautés microbiennes uniques, régies par nos gènes, dans la bouche, l’intestin et sur la peau. Les études récentes avec des jumeaux britanniques ont souligné le rôle important des gènes dans la composition des bactéries intestinales et cutanées. Nos 100 000 milliards de microbes, surpassant nos cellules humaines 10 fois, sont sélectionnés par notre profil génétique.
Cette diversité microbienne, bénéfique pour la santé, influence même nos odeurs corporelles. Une bactérie entre les doigts de pied, Brevibacteria linens, liée à celle du fromage de Limbourg, illustre cette connexion génétique aux communautés microbiennes spécifiques. Ainsi, lorsqu’un moustique pique, il perçoit cette interaction avec des microbes produisant des composés irrésistibles.