L’exposition des futures mamans à un air pollué peut entraîner des conséquences sur le bébé à naître. Découvrez le résultat d’une étude réalisée par une équipe scientifique britannique.
La pollution et la grossesse ne font pas bon ménage. Selon une étude menée par une équipe scientifique britannique, de la suie a été découverte jusque dans les cellules immunitaires du placenta chez les femmes enceintes à la suite d’une exposition à un air pollué. Pour parvenir à de telles conclusions, les chercheurs britanniques de l’université Queen Mary de Londres ont passé en revue le placenta de cinq femmes enceintes après leur accouchement. Ces dernières ne fumaient pas et leur grossesse s’est déroulée sans aucune complication apparente.
Après avoir analysé les macrophages, des cellules du système immunitaire, les scientifiques ont détecté la présence de "taches sombres" sur certaines cellules. Il s’agissait en réalité de traces de carbone noir, autrement appelé des particules de suie, rapporte France soir. Elles résultent de la pollution de l’air inhalé par les femmes enceintes et passées par le sang. Or le placenta, l’organe d’échange entre la mère et son bébé permet au fœtus de recevoir des anticorps de la mère. Mais il a également pour rôle d’empêcher certaines infections.
A l’occasion du Congrès européen de pneumologie qui se tenait à Paris, des scientifiques britanniques n’ont fait que constater un fait. Mais la relation entre la pollution et la grossesse doit être étudiée de plus près. Pas plus tard qu’en mai, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a mis en avant la relation entre une exposition à la pollution lors de la grossesse et les retards de croissance intra-utérine. Certains bébés sont donc plus petits à la naissance "ce qui entraîne par la suite de nombreuses conséquences sur le développement avec, pour certains enfants, un important retard de développement intellectuel", avait-il observé.
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