D’après le rapport d’une étude publié dans la revue Environmental Health Perspectives, mercredi 17 juillet, le bisphénol S (BPS), principal remplaçant du bisphénol A (BPA), utilisé dans de nombreux produits plastiques, serait encore plus dangereux pour l’organisme.
Cette recherche menée par une équipe de l’École nationale vétérinaire de Toulouse et du laboratoire Toxalim (Institut national de recherche agronomique) était basée sur l’utilisation du bisphénol S. Un composant chimique utilisé dans la fabrication de plastique, remplaçant le bisphénol A depuis 2012. Ce dernier était soupçonné d’avoir des effets de perturbateur endocrinien.
Après cette étude, les chercheurs ont conclu que le bisphénol S serait plus dangereux que le A. Il s’avère, en effet, que le BPS persiste plus longtemps dans l’organisme et à des concentrations beaucoup plus élevées chez l’animal que le BPA. "Nos recherches menées chez le porcelet, montrent que la quantité de BPS ingérée accédant à la circulation sanguine générale est environ 100 fois supérieure à celle du BPA", selon Véronique Gayrard, professeure à l’ENVT.
Les fonctions gastro-intestinales du porc étant comparable à celles de l’homme, l’étude estime que l’utilisation du bisphénol S exposerait encore plus l’homme à un composé hormonalement actif. Mme Gayrard a reconnu que les données toxicologiques sont peut-être encore insuffisantes pour évaluer le risque de danger, mais elle estime que les résultats de cette étude "pourraient permettre d’éviter une substitution regrettable".