L’état d’épuisement professionnel a fait son entrée dans la Classification internationale des maladies de l’Organisation mondiale de la santé. C’est une première, selon Tarik Jasarevic, porte-parole de l’OMS.
Lors de la soixante-douzième Assemblée mondiale de la santé à Genève, l’OMS a inclus le "burn-out"- concept souvent traduit par "épuisement professionnel"- dans son classement international des maladies. Cet état, qui touche un salarié français sur trois au cours de sa carrière, porte désormais le nom de code QD85, note LCI. Il se trouve dans la section des "problèmes associés" à l’emploi ou au chômage de cette classification dressée par l’organisation.
Lundi 27 mai, un porte-parole de l’organisation a indiqué : "C’est la première fois" que le "burn-out" fait son entrée dans la classification. L’OMS souligne cependant que cet état ne doit pas être associé à un autre domaine que celui du travail. C’est un syndrome qui résulte du "stress chronique qui n’a pas été géré avec succès". Trois éléments le caractérisent : "un sentiment d’épuisement", "du cynisme ou des sentiments de négativismes liés à son travail" et "une efficacité professionnelle réduite".
La Classification des maladies de l’OMS fournit un langage commun qui permet aux professionnels de la santé du monde entier d’échanger des informations sanitaires. Elle sert notamment de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires. Cette nouvelle classification du "burn-out", appelée CIP-11, entrera en vigueur le 1er janvier 2022, rapportent les médias.
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